Tout d’abord il convient de spécifier ce qui est entendu par tolérance zéro.
Est-ce par exemple l’interdiction d’introduire des produits et/ou de les consommer sur le lieu de travail ? Cela concerne-t-il l’application de sanctions systématiques en cas d’état sous influence ou encore de non observance d’un cadre autorisant certaines consommations ?
Ensuite si la tolérance zéro peut être une option, elle ne résout pas tout pour autant.
Certaines personnes peuvent en effet se trouver au travail sous l’influence d’un produit qu’elles n’ont pas consommé sur le lieu du travail mais en privé ; d’autres (et plus particulièrement les consommateurs dépendants) continueront à consommer durant les heures de travail malgré l’interdiction.
De même il convient de s’interroger aussi sur les facteurs de risques inhérents au milieu de travail : organisation du travail, conditions de travail, environnement de travail, …
Enfin la tolérance zéro ne dédouane pas l’employeur de sa responsabilité de prise de mesures adéquates dans le cas où l’état d’un travailleur constituerait un danger pour sa sécurité ou celle d’autrui.